Les arnaques à l’or abondent, alors sachez en reconnaître les signes.
Vendre de l’or n’a jamais été aussi facile, ni aussi risqué. Le prix de ce métal précieux battant des records presque tous les jours (1 774 Euros l’once à ce jour), et la peur et l’incertitude continuant à sévir sur les marchés financiers mondiaux, les acheteurs d’or sont impatients de payer le prix fort pour tout bijou, pièce ou barre dont vous souhaitez vous séparer.
Il n’y a jamais eu autant de choix quant au lieu et à la manière de vendre.
Depuis le mois de mai, eBay propose une nouvelle fonctionnalité sur son site : le Bullion Center. Selon la porte-parole Johnna Hoff, ce centre a été créé « pour être un guichet unique », consolidant le commerce de tous les types de lingots – pièces et barres d’or et d’argent, principalement. Les termes et conditions qui s’appliquent à la vente d’un lingot d’or ne sont pas plus onéreux que ceux qui s’appliquent à quelqu’un qui vend un grille-pain, un maillot de football ou tout autre objet sur eBay : Les petits vendeurs occasionnels (non professionnels) paient à eBay 9 % du prix auquel leur lingot se vend, quand et si c’est le cas. L’inscription est gratuite. Selon M. Hoff, les petits vendeurs représentent environ un tiers des lingots vendus la semaine dernière sur eBay.
Que vous vendiez votre or en ligne, chez un bijoutier local ou chez un prêteur sur gages, il est possible, si vous ne faites pas attention, de vous retrouver avec moins que sa pleine valeur. Pour éviter de vous faire prendre, gardez ces 7 points à l’esprit :
Faites le tour du marché.
Quels que soient la manière et l’endroit où vous avez finalement choisi de vendre, commencez au niveau local. Apportez votre or à un bijoutier ou à un prêteur sur gages local de bonne réputation et demandez-lui d’en estimer la valeur. De cette façon, vous aurez au moins un prix de base en main avant de solliciter des offres en ligne ou d’autres offres. Vous n’avez pas à craindre d’abuser de la bonne nature de vos entreprises locales, ils sont là pour donner des estimations, et ils les donneront gratuitement. ‘’Allez dans trois ou quatre magasins et comparez ».
Méfiez-vous des acheteurs « malhonnêtes ».
Eviter de faire affaire avec des marchands d’or de passage souvent malhonnête. Ils se rendent en ville, diffusent des annonces promettant des prix élevés et s’installent, par exemple, dans la salle de bal d’un hôtel. Et Après avoir vidé la ville de ses bijoux et de ses pièces de monnaie, ils disparaissent, laissant parfois leurs victimes sans argent ou sous-payées. Lors d’un test, une chaîne en or légitimement évaluée à 250 Euros a été proposée à divers acheteurs d’hôtels. Aucun n’a offert plus de 130 Euros. Avant de vendre de l’or, que ce soit à un acheteur d’hôtel ou à toute autre personne, vérifiez toujours si des plaintes ont été déposées contre cet acheteur présumé.
Ne mélangez pas les Carats.
Parmi les nouveaux endroits où vous pouvez vendre votre or, il y a les « gold parties », où un groupe d’amis ou de voisins se rencontrent pour socialiser et vendre leur or dans un cadre familial. Si les Gold Parties peuvent être un moyen pratique de se faire un peu d’argent, elles peuvent ne pas vous offrir la meilleure affaire. Pourquoi ? Trop de mains dans le pot : l’entreprise qui a organisé la fête reçoit sa part, et l’hôte aussi. Lors de certaines fêtes, tous les bijoux sont pesés ensemble, quelle que soit leur valeur en carats, et les vendeurs sont payés en fonction de la valeur en carats la plus basse. N’acceptez pas ces conditions. Séparez vos bijoux à l’avance, par karat, et assurez-vous d’être payé plus cher pour les articles à plus forte valeur en karat.
Gardez un œil sur la balance.
Si la précision des balances utilisées par les bijoutiers et les prêteurs sur gages est vérifiée périodiquement par le service des poids et mesures, il peut en aller autrement pour les balances utilisées par les acheteurs des hôtels ou des maisons. On conseille ,souvent, aux vendeurs de faire très attention à la façon dont leur or est pesé : Les bijoutiers évaluent l’or non pas à l’once ordinaire (28 grammes), mais à l’once troy (31,1 grammes). Si certains acheteurs paient au gramme près, d’autres utilisent un système appelé « pennyweight » : Un pennyweight équivaut à 1,555 grammes. Un vendeur doit s’assurer qu’il n’est pas pesé au pennyweight et payé au gramme, car cela permettrait à l’acheteur d’obtenir plus d’or pour moins d’argent.
Lisez les petits caractères.
Les vendeurs sont amenés à comparer soigneusement les conditions générales. Même lorsque les consommateurs utilisent un site légitime qui achète de l’or en ligne, il est facile de faire une erreur coûteuse en ne lisant pas les petits caractères. Vérifiez également la politique de l’acheteur en matière de remboursement si jamais il perd votre or. Sur ce point de nombreux sites n’offrent en générale qu’une responsabilité limitée.
Vérifiez les références.
Demandez à un acheteur potentiel de vous montrer ses références : S’il est légitime, il sera autorisé par l’État à acheter de l’or. Il sera également tenu par la loi de vous demander, à vous, le vendeur, de présenter un permis de conduire, un passeport ou une autre forme de pièce d’identité délivrée par l’État. Cette exigence existe pour empêcher le blanchiment d’argent et la vente de biens volés. Si votre acheteur ne demande pas à voir votre pièce d’identité, allez faire vos affaires ailleurs.
Est-ce de la ferraille ou de l’histoire ?
Avant de vendre un objet en or à fondre pour en faire de la ferraille, assurez-vous qu’il ne vaut pas plus cher sous sa forme actuelle. Un bijoutier raconte : Un vendeur lui a apporté un objet antique, un petit porte-montre en or en forme de crampon de chemin de fer. « C’était une petite chose », se souvient le bijoutier, et n’aurait pas apporté autant de ferraille. Lors de l’inspection, il s’est avéré que la chape avait été fabriquée avec de l’or provenant de la fabrication du fameux pic en or de grande taille utilisé en 1869 pour commémorer l’achèvement du chemin de fer transcontinental. Aux enchères, il a été vendu pour 20 000 Euros.